Nous l’attendions, et c’est pour les festivités qu’elle est de nouveau mise en ligne. L’Europe, et surtout les Européens, ont besoin d’une culture commune ; différentes, au quatre coins du continent, c’est un combat de tous les jours de rappeler que nos histoires sont celles d’un grand brassage premièrement parmi nos cultures Européennes. C’est pourquoi
Europeana est née d’un besoin de ne pas laisser les américains faire de chaque pays européens une simple région, mais d’une culture commune qui s’est toujours entremêlée.
26 décembre 2008, par
L’histoire est connue. Premier épisode . l’ère du numérique bousculent nos habitudes et nos modes de vie. Google arrive, en France, en Europe, comme dans le monde, avec grande surprise et félicitations pour ses innovations techniques. De là, deux postures : 1° soit une critique unilatérale du numérique envers l’écrit physique pour les affaires culturelles ; 2° soit une contre-attaque, vis-à-vis de ce que beaucoup de représentant et d’éminents dignitaires de la culture appellent une emprise des américains sur la culture mondiale.
Deuxième épisode. De France, très affairée des questions d’exception en matière de culture, vient la charge. Le sémillant Jean-Noël Jeanneney, alors directeur de la BNF, écrit un livre à charge contre l’assaut de Google et la passivité Européenne : "Quand Google défie l’Europe : plaidoyer pour un sursaut". Une réplique, viendra d’autres.
Troisième épisode. Sort enfin le projet de longue date Europeana. Mais, échaudé par la faible fréquentation du service web « The European Library », ils n’avaient prévu pour Europeana que 3 serveurs, incapables de faire face à une affluence de 5 millions de requêtes par heure. Le voilà upgradé. Les mauvais esprits diront que "pour une fois que l’Union Européenne fait quelque chose vue par les citoyens Européens... ". Laissons-les, les critiques.
http://www.europeana.eu/portal/
Pourquoi parler d’Europeana dans "27 roses". Tout simplement parce que c’est Noël, que nous sommes Européens, et fervents de l’élaboration d’une culture commune, qu’un projet, enfin, marche bien et fort.
Et si, ces dizaines de millions de visiteurs de la culture Européenne découvraient que Descartes était français et n’a produit qu’étant au Pays-Bas, que Brel était Belge mais a fait son succès en France, que Kafka a écrit la névrose de notre histoire Européenne, que bien est malin qui dira la nationalité "culturelle" de Picasso.
Et si l’Europe était, au final, celle des citoyens Européens dans l’Europe. Grande découverte pour 2009, ce serait ? ;)