Congrès du PSE de Madrid : « un moment fondateur »

Benjamin Lanier

Le conseil du PSE à Madrid a été l’occasion pour nous de participer à un moment fondateur pour le PSE en présence des leaders de tous les partis membres du PSE mais surtout des militants (activists) de toute l’Europe. En effet, pour la première fois, les militants ont contribué à réaliser un programme qui sera diffusé dans tous les pays de l’Union. C’est le début d’une harmonisation de notre vision politique au niveau européen et il s’agit pour moi d’un moment important.

Comme à l’habitude lors des manifestations du PSE, nous avons pu échanger avec des camarades de l’ensemble de l’Europe, dans beaucoup de langues différentes et ainsi nous rendre compte que les différences ne sont pas si grandes. Les liens que nous avons commencés à tisser avec des camarades des partis frères depuis maintenant 2 ans permettent aujourd’hui d’aboutir à de vraies réflexions communes.

Nous avons décidément beaucoup à apprendre de nos camarades, de la façon dont ils font campagne, de leur ouverture d’esprit... Ce qui nous rassemble c’est le socialisme, la prise en compte de chaque citoyen (d’où le mot d’ordre de notre campagne : people first), une Europe qui lutte pour le travail décent, une parité et une égalité homme-femme bien réelles et j’en passe...

Voilà qui devrait rassurer et mobiliser beaucoup de nos concitoyens et de militants qui pourraient être déçus par le PS en France. Le discours de Martine Aubry, notre première secrétaire, a été très applaudi, tout simplement parce que Martine a su montrer que l’Europe était une question essentielle au PS et que le PS appuira sans réserve le PSE pour la campagne des européennes de 2009. Le PSE est prêt, le PSE est uni par ce manifeste, le PSE vous attend pour mener la bataille avec nous, pour faire avancer le socialisme et l’Europe. Rejoignez-nous et surtout n’oubliez pas : People first !

David Chopin

Pour un socialiste français, aller à Madrid, voir nos amis socialistes et sociaux démocrates de nos partis frères Européens, c’est découvrir, apprendre, s’enrichir. Vivre un grand moment, la promesse centenaire du socialisme : ... de tous pays, socialistes, unissez-vous !

De tous pays, nous socialistes, étions rassemblés pour ce moment fondateur. Avec le bonheur de voir notre nouvelle première secrétaire prendre la parole pour dire que le Manifesto est un bon texte, qu’il sera signé par le parti socialiste, sera son programme et qu’il le défendra au quatre coin de la France. Enfin de l’action, enfin du rassemblement.

Avec tous les Européens, là, présents. Echanger la situation délicate de nos amis Italiens du Parti Démocrate, vouloir les aider à ce qu’ils signent ce programme commun avec le PSE ; Discuter avec nos correspondants du SPD, voir les similitudes et les défis que nous aurons, Français et Allemands, pour défendre un socialisme non centré sur le national, mais les yeux rivés sur l’Europe ; partager la joie de nos amis Roumains, et une victoire qu’ils ont acquis à force de leurs déterminations ; voir des camarades Littuaniens, heureux qu’ils forment une nouvelle génération de socialistes ; même discuter avec des partis frères, tels des camarades du Parti socialiste en Suisse !

Sans compter échanger avec les principaux dirigeants Européens, dans un contexte d’une très agréable convivialité et proximité ; toujours aussi fasciné par le discours de Zapatero... ; discuter, entre deux trajets de bus, avec Harlem Désir et Pierre Larrouturou, l’air détendu et très amical, sur des analyses subtiles des analogies entre les courants français et ceux allemands.

L’Europe, ce mouvement où le socialisme se vit, en tant que militant, avec le sentiment d’avoir à créer de nouveaux ponts et l’avenir du Socialisme ; ce lieu, bol d’air où l’humeur est celle d’un esprit de conquête, contre la droite et le conservatisme, ce qui devrait toujours être ; cette orientation du Parti socialiste français dans son texte d’orientation, aujourd’hui. Heureuse lecture, pour nos combats, tel que nous voulons les mener, à venir.

Sébastien Roussel

En des moments où l’on pourrait être tentés de céder au doute, rencontrer nos camarades européens fait le plus grand bien. On revient ainsi de Madrid plein d’espoir, d’enthousiasme et d’énergie. Oui, il y aujourd’hui un mouvement socialiste et social-démocrate européen fort. Oui, il est aujourd’hui suffisamment structuré pour incarner une alternative crédible à l’Europe de droite que nous subissons. Oui, il a des valeurs, un programme commun, une stratégie et de grands leaders. A nous maintenant, chacun dans nos pays, de convaincre les électeurs de toute l’Union Européenne de faire basculer l’Europe à gauche ! Tous ensemble.