Truffé d’erreurs techniques, bourré de pages vides et pompé sur un site d’ados : le site Web de l’UMP pour les Européennes de juin 2009 a bien du mal à jouer son rôle : masquer l’absence de liste et de programme à 50 jours des élections
15 avril 2009, par
Personne ne sera surpris d’apprendre que le site de campagne de l’UMP pour les Européennes est une coquille vide. Car rappelons-le, à 50 jours des élections, l’UMP n’a toujours ni liste ni programme. Le PPE, le groupe politique européen dont l’UMP fait partie, a bien un programme (en anglais uniquement, ce serait trop simple...), mais ses propositions sont si libérales sur le plan économique que l’UMP veut bien les voter à Bruxelles mais préfère les cacher à Paris. Difficile d’assumer devant les électeurs français ce que la droite conservatrice s’apprête à voter ces 5 prochaines années ! A défaut de programme et de liste donc, les UMPistes préfèrent l’insulte, comme nous l’ont montré les attaques envers Vincent Peillon qui exprimait la position du Parti socialiste et des socialistes européens sur la Turquie.
Mais revenons au site de campagne... Du bricolage d’amateur... On ne compte plus les pages provoquant des erreurs systèmes, les listes de candidats avec de risibles « ? », ainsi que les papiers sans contenu. Si le suspense crée parfois le désir, il témoigne simplement en matière de politique d’un manque de respect envers les électeurs.
Le site de campagne de l’UMP, c’est aussi du pompage effronté. Comme l’ont rapporté différents sites sur le Web, l’UMP se serait « inspiré » de la maquette d’un site musical pour adolescents ! Pas joli-joli ce « piratage », surtout de la part d’une équipe cornaquée par Franck Riester. Oui, le Franck Riester qui était encore la semaine dernière le rapporteur de la fameuse loi HADOPI. Ce député n’a donc, semble-t-il, pas hésité à mettre de côté ses « bons principes » de respect des oeuvres pour « voler » le design d’un site existant.
Il n’en fallait pas moins pour que l’UMP fasse rire toute la blogosphère. Quelques exemples, parmi tant d’autres : Max Pisano ou bien Back to Basic. Même sur Le Post, on se lâche. Après tout, mieux vaut en rire que d’en pleurer !