Ce mardi a été lancée officiellement depuis Madrid la campagne PSE pour les élections européennes. Le Manifesto ayant été adopté, les militants PSE vont repartir convaincre les électeurs de leurs pays respectifs de faire le choix du changement en juin 2009.

L’un des ateliers de ce matin était consacré à la façon de faire campagne. L’occasion de mettre ne exergue certains points.
- Le PSE et ses partis membres doivent faire campagne sur leurs valeurs. La campagne d’Obama, qui a privilégié un message politique beaucoup plus emprunt de valeurs que lors des précédentes campagnes, l’a prouvé : on mobilise mieux en communiquant sur les valeurs qu’en mettant simplement en avant une liste de propositions (« shopping list ») destinée à séduire les électeurs. « Si nous parvenons à sortir de notre Manifesto toutes nos valeurs et à les faire connaître, nous allons réussir », assure Bo Krovig, spécialiste des campagne au Parti socialiste suédois.
- L’électorat est prêt au changement. « Les différentes études montrent un fort pessimisme des Européens, analyse Bo Krovig, ils ont l’impression qu’on va dans la mauvaise direction. Le temps du changement est arrivé. Nous devons montrer que nous sommes le mouvement du changement, particulièrement auprès des jeunes, des femmes et des travailleurs à bas revenus, qui sont le plus en attente. »
- Il faut apprendre à mieux communiquer avec les électeurs. D’abord adapter notre langage et laisser de coté notre jargon pour utiliser un vocabulaire qui parle aux citoyens. « Gauche, centre gauche, progressistes, sociaux-démocrates, conservateurs… » : ces mots ne signifient pas grand chose pour les citoyens. Un discours beaucoup plus compréhensible nous donnera de meilleures chances d’être suivis. Il faut ensuite mieux utiliser les nouvelles technologies, et notamment le téléphone mobile et le SMS. Ceci enfin sans oublier les méthodes classiques. « Rien ne remplace le militantisme sur le terrain », rappelle Brian Duggan, du Labour Party britannique. « Il faut combiner les anciennes et les nouvelles technologies, le porte à porte et Internet », approuve Bo Kovig.