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Pendant que Sarkozy implore, la droite européenne dérégule les marchés financiers par directive !

Sarkozy pourra dire ce qu’il veut. Mentir, dans de beaux discours, faire semblant qu’il n’est pas la droite européenne (PPE). Mais les faits sont là : soutenant la semaine dernière une directive qui dérégule les Hedge Fund et les private equity, et même facilite la vie de quelques paradis fiscaux, Sarkozy a fait hier une ode à une Europe "exemplaire sur la régulation financière". Où s’arrêtera sa schizophrénie ?

8 mai 2009, par David C.


Qui croit véritablement le discours de Sarkozy pour les élections européennes d’hier ?

A peu près ceux qui découvrent les questions européennes. Probablement, une grande partie des français : les médias ne les informent pas. Trop compliqué, trop distant. Le résultat est que, à cette élection, tout peut être dit, peut être contesté. Ce qui va compter, finalement, c’est la faculté d’embrasser les questions françaises dans cette élection, et c’est cela, sans doute, le plus dommage.

Sarkozy dit hier vouloir être "exemplaire sur la régulation financière", proposant la création d’un "comité des régulateurs bancaires avec de vrais pouvoirs de sanction".

Pour un citoyen ordinaire, peu informé par les médias qui ne parlent, le plus souvent, de l’Europe, que pour critiquer la commission européenne, sans lien avec les gouvernements qui les nomment, c’est audible.

Pendant ce temps là, pas plus tard que cette semaine, la droite européenne joue la dérégulation à contre courant de toute l’histoire.

Quand la droite dérégule les marchés financiers sous couvert de supervision

Nous vous avions déjà parlé de la protestation du PSE contre les manques du commissaire Mac Grevy

Les faits. Sous couvert de régulation, les gestionnaires de fonds, et non les fonds eux-mêmes, devront, pour agir dans l’Union, se faire « enregistrer » auprès de l’autorité nationale de leur domicile en fournissant un certain nombre de renseignements. [Texte original]

Ce sera business as usual, car muni de ce « passeport » qui deviendra ipso facto « européen », ce gestionnaire pourra alors démarcher activement les investisseurs professionnels dans toute l’Union, même si ses fonds sont off shore, ce qui lui est aujourd’hui interdit, notamment en France. Mieux : les fonds échapperont à toute régulation réelle (pas d’exigence d’un ratio de fonds propres ou de liquidités, par exemple). Enfin, seuls les gestionnaires de fonds dotés de plus de 100 millions d’euros (au lieu des 250 millions d’euros initialement prévus) seraient concernés par ce passeport. Les autres pourraient agir librement : dès lors, rien de plus facile que de diviser son fonds en plusieurs entités pour échapper à la régulation minimale souhaitée par la Commission.

La signification politique. Le maintien d’un idéologue tel que l’Irlandais Charlie McCreevy à la tête des affaires financières en cette période de crise du système est un signe fort. Barroso le soutient, et Sarkozy n’a jamais voulu le destituer.

Déréguler à Bruxelles d’un côté, dénoncer la libéralisation sauvage à Paris... Ne nous y trompons pas : pour l’UMP, il s’agira bien de repartir comme avant, une fois la crise passée. Tant que la droite européenne et française seront au pouvoir, ce jeu de dupes continuera.

La seule solution est de faire changer la majorité au parlement européen...



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